Le temps d'un instant : le haïku

Désolé de vous décevoir.
Je boycotte les réseaux sociaux du web.
Les entreprises qui les/nous gouvernent sont suffisamment puissantes. Je n'ai pas envie de les enrichir encore plus en leur ofrant mes données personnelles sur un plateau.
Car ces réseaux, qui surfent sur nos peur et colère et attisent notre narcissisme, se nourrissent de nos faits et gestes devenus des valeurs marchandes.
Quatre sociétés au monde (les GAFA), quatre hommes sur terre détiennent dans leur main les ficelles des nouvelles technologies... et la plupart des richesses mondiales.

Et, encore plus problèmatique, ces réseaux peuvent agir dangeureusement sur nos cerveaux.
Il y a 50 ans, on ne mesurait pas l'importance de l'activité humaine sur le réchauffement climatique.
Il y a 50 ans, on ne mesurait pas le danger des centrales nucléaires.
Aujourd'hui on méconnaît l'impact de ces réseaux sur nos cerveaux et plus particulièrement ceux, sans défense, de nos enfants.
Dans 50 ans, il sera trop tard.

Des anciens de Facebook et de Google, dont des cadres dirigeants, ont créé le "Centre pour une technologie humaine" en vue d'obliger les autorités à s'interroger sur le danger de l'addiction aux réseaux sociaux. Et ils aimerainet mettre en place un "registre des effets néfastes" pour aider les ingénieurs à s'interroger sur les effets que peuvent avoir leurs nouveautés sur la santé mentale des nouvelles générations.
Si de tels cadres s'investissent autant pour lutter contre les méfaits des réseaux, quand d'autres, toujours en place au sein des GAFA, cherchent à protéger leur famille en leur interdisant l'accès à ces mêmes réseaux, c'est qu'un réel problème existe. Et je n'ai pas envie de cautionner, par ma présence sur leurs réseaux sociaux, les dirigeants de ces GAFA, nouveaux apprentis-sorciers qui se préoccupent plus de leurs profits que de notre santé.